Ensemble La Quinta Pars

Les musiciens de La Quinta Pars se sont rencontrés lors de leurs études au Département de Musique Ancienne du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Créé en 2017, l’ensemble se consacre à une restitution historique, dynamique et créative d’un patrimoine musical méconnu et fascinant hérité d’illustres musiciens de la France du XVIe siècle.

A l’image des tableaux de la Renaissance, représentant des musiciens concertant avec des instruments de familles différentes, c’est au moyen d’un mélange varié d’instruments anciens que l’ensemble redonne vie aux accords mélodieux ayant fait vibrer l’âme des acteurs de cette société humaniste. Luth, violon, violes de gambe et flûte à bec réunissent une diversité de timbres apportant un contrepoint clair et une large étendue sonore, soulignant l’intensité expressive d’œuvres polyphoniques aux textures sonores contrastées.

Chaque concert de La Quinta Pars répond à une exigence scénique sans cesse renouvelée s’accordant au lieu et au public. L’ensemble se produit régulièrement en France et à l’étranger, il est suivi par les interprètes de renommée internationale Rolf Lislevand et Pierre Hamon.

PROGRAMME

THESAVRVS HARMONICVS

Chansons à 3, 4 et 5 parties, danseries et diminutions (1528 – 1608)

À partir de l’année 1528 et sous le règne de François 1er, Pierre Attaingnant imprime à Paris les premiers recueils de Chansons musicales à quatre parties, à une période où ce genre prédomine dans le paysage musical de la Renaissance. La génération de compositeurs tels que Claudin de Sermisy, Thomas Crécquillon ou Clément Janequin, donne ses lettres de noblesse à une musique constituée de quatre voix mélodiques indépendantes, dialoguant entre-elles par imitations et superpositions. Ce dense réseau mélodique répond à l’esthétique d’un son plein et malléable – il nous fascine aujourd’hui par sa richesse expressive. Lorsque la musique d’une nouvelle génération de musiciens est éditée dans les décennies suivantes, l’ajout d’une cinquième voix aux chansons déjà existantes et connues de tous devient un exercice de virtuosité réservé aux plus fins compositeurs, dont Roland de Lassus est la figure de proue. L’intégration de cette Quinta Pars, très caractérisée et ornée, provoque une définition nouvelle de l’idéal musical : le spectre sonore s’élargit et les dialogues se complexifient – chaque musicien raconte alors sa propre histoire avec liberté et spontanéité. Au cours de ce concert, la musique de danse et les pièces instrumentales font contraster ce répertoire avec élégance : pavanes, gaillardes, diminutions et fantaisies se mêlent aux chansons et font émerger une temporalité singulière, large et immuable.

Les Musiciens

Morgan Marquié : Luth et direction artistique
Ondřej Hanuš : Flûtes à bec
Fanny Goubeault : Violon renaissance
Haruna Nakaie : Viole de gambe
Lucas Alvarado : Viole de gambe